DOGMEN G

Samedi 22 janvier

Les Dogmen G sont un groupe de six danseurs bamakois. A l'origine de leur histoire, de fraternelles rivalités avec les grins (quartiers) voisins les poussa vers la danse. De part cette dernière ils ont pu se faire entendre -ou plutôt voir- et se procurer ainsi une certaine réputation dans le monde de la nuit de Bamako. Inspirés dans un premier temps par la danse hip-hop, ils s'ouvrent aujourd'hui au monde contemporain avec leur dernier spectacle le cri des chiens. Entremêlant leurs racines africaines et des choses très travaillées, les Dogmen G espèrent bien faire découvrir ce dansant mélange en dehors des frontières du Mali.

J'ai connu le groupe lors de leur projet "la danse en balade" - http://www.youtube.com/watch?v=m6DvFmRHT-c - durant lequel ils sont passés dans trois orphelinats transmettant leur savoir-faire aux enfants. Un spectacle final fût donné au Centre Culturel Français en décembre dernier permettant ainsi aux orphelins de connaître la scène. La soirée fut clôturée par leur dernier spectacle "le cri des chiens".

Leur manageuse me fit part de son besoin de photographe... J'y allais donc allé "en dépannage" lors d'une séance dans l'orphelinat de Kalaban Coura :

http://enfantsdumali.blogspot.com/2010/12/bamako-orphelinat-de-kalaban-coura.html

Aujourd'hui c'est en "officiel" que je fais cette séance destinée à leur campagne de communication. Nous voici donc réunis dans Bamako à la recherche de lieux intéressants...

FACTEUR...

Au fait, vous avez le bonjour de Monsieur le facteur...

Vive l'Afrique !

FRISBEE - ENTRAINEMENT A SEBENIKORO

Vendredi 7 janvier 2011

Entraînement de l'une des six équipes de Bamako, celle du quartier de Sébénikoro.

Sékou l'entraîneur gère une vingtaine de jeunes âgés de 7 à 18 ans. Il me fait part de son amour pour ce sport et de son envie de le développer ici au Mali mais regrette cependant le fait qu'aucun de ses mails envoyés en France ou en Europe n'ait eu de réponse... Sa principale préoccupation concerne les disques : il cherche désespérément des partenariats pour renouveler son stock en temps voulu. A la vue de ses nombreux efforts bien souvent sans résultat, il paraît légèrement découragé.

A voir donc comment les choses évoluent, lui en tout cas a mis tout le monde de l'ultimate malien au courant : dans les compétitions futures, il faudra que ses adversaires se contentent de la deuxième place.... De bonne augure quand on connaît le niveau d'une certaine équipe de Quinzabougou...

Aujourd'hui j'ai distribué 7 disques provenant de dons européens.

Même les plus petits apprécient ce nouveau sport.

Sékou avait "une question très importante à me poser" : "Mais pourquoi ce sport n'est pas reconnu par le comité olympique ???"...

Quelques filles font partie de l'effectif de Sébénikoro.

L'envie de gagner est telle que de bruyantes discussions éclatent lors d'actions litigieuses.

L'une des occupations favorites des petits garçons maliens.

BONNE ANNEE 2011...

Fatoumata Alpha Galo

J'ai eu connaissance du drame par Papus. Un de ses amis l'informait que son bébé possédait une grosseur anormale au niveau de la tête. Connaissant des membres de l'équipe médicale cubaine en mission ici à Bamako, Papus invita M.Alpha Galo à présenter son bébé à notre ami neuro-chirurgien.

Les parents nous confient alors que cette grosseur est due à une chute du bébé durant son premier moi de vie : quelques secondes d'inattention de leur part suffirent au grand frère de Fatoumata (3 ans) pour faire la bêtise. Il vint prendre sa petite soeur dans ses bras et l'échappa sur le sol. Cette chute entraina une fracture de la boîte crânienne. La bosse qui en résulte est remplie de pus et l'enfant court un grand danger quant aux conséquences sur son cerveau.

Les parents n'ayant pas les moyens de financer la totalité des soins, je leur proposai donc de les aider. J'ai donc pu, grâce aux dons générés en France, financer les 85.000 Fcfa (130€) nécessaires à l'opération du bébé. À noter également que mon ami chirurgien n'a pas pris un centime sur ce travail.

Le cerveau de Fatoumata devrait à présent connaître une croissance normale.

Merci aux donneurs.

Fatoumata le jour de l'opération (environ 2 mois après la chute).

L'opération a duré trois bonnes heures

Fatoumata accompagnée de sa maman a du rester quelques jours en observation dans cette chambre d'hôpital.

Bilan des soins Mars / Avril 2011

Voilà donc la concrétisation des actions menées ici et en France : nous avons inscrit l'association Dounia au Centre de Santé Communautaire de Médine et à celui de Djélibougou. À présent, à chaque fois qu'un enfant nous arrive malade ou blessé, nous l'accompagnons dans l'un de ces centres de santé pour qu'il y reçoive les soins nécessaires. Nous devons également acheter une pharmacie afin de pouvoir gérer en interne les petits problèmes de santé.

=> Total Mars / Avril 2011 : 114€

Une victoire !

La solidarité est en marche ! Quelle joie de voir que notre appel à l'aide ait trouvé oreilles réceptives. Certes cet évènement est une petite goutte dans l'océan mais il va au moins permettre à des dizaines d'enfants de se soigner. Des enfants en situation difficile, des enfants qui n'ont pas de parents pour les amener et payer des soins, de se soigner. Ce geste, cette initiative, je le considère, nous le considérons ici au Mali comme une victoire. Une victoire qui nous montre que nous sommes une grande famille prêts à s'entraider les uns les autres.

Un grand merci

Le message que nous avions passé à l'occasion de cette nouvelle année porte aujourd'hui ses fruits et nous remercions tout particulièrement ma famille qui s'est mise au travail pour m'accompagner dans mes démarches. Merci aussi à mon cousin Léo et à ses potes musiciens sans qui tout cela n'aurait pas été possible. Merci à tous ceux qui ont participé à cette soirée et qui ont pu envoyer une petite pensée en Afrique. Merci pour votre confiance, merci pour eux.

Et voici quelques extraits de ce concert en vidéo: http://www.dailymotion.com/video/xit5ii_the-starting-blocks_music

Notion de soutien

Allo le Nord... ici l'Afrique...

Mardi 4 janvier 2011

Bamako, une nouvelle année commence, la fête fût grande dans la capitale, les voeux vont bon train. Aujourd'hui j'ai rendez vous à Dounia pour le repas offert aux enfants par l'équipe éducatrice et moi même. Au menu, le mouton acheté hier et tué ce matin, les enfants sont contents. Du côté des filles, j'aperçois une adolescente grimaçante, à sa cheville une bande blanche enroulé sur sa peau. Aminata a du mal à marcher. En m'approchant je m'aperçois que son pied blessé est très enflé, la blessure date de samedi et résulte d'une coupure avec un bout de taule...

3ème jour sans soins -uniquement une bande- pour Aminata, 16 ans.

A Bamako, les enfants errants sont victimes de blessures aux conséquences potentiellement catastrophiques. Démunis de tous moyens, ils ne peuvent se soigner.

Les causes de ces blessures sont diverses : la plupart du temps, vagabondant dans des rues insalubres et chaussés de simples "claquettes", ces jeunes talibés s'incisent les pieds avec des résidus de métaux. Les plaies résultantes restent exposées à l'air libre et tout ce qu'il véhicule (poussière, insectes, bactéries...). L'eau et une inespérée bande sont les seuls antiseptiques à la disposition de ces enfants démunis de tout moyen. L'absence de vaccinations expose le corps des victimes à de graves infections, notamment le tétanos...

Au fait, j'allais oublier, bonne année 2011 à tous, surtout la santé. J'espère que les fêtes se sont bien passées et que Papa Noël a été bien gentil avec tout le monde...

Les jeunes n'ont d'autres choix que de contempler l'ampleur des dégâts jour après jour.

De petites entailles qui peuvent avoir de lourdes conséquences.

Moins fréquentes que les coupures mais souvent graves, les blessures découlant de violentes bagarres sont aussi à recenser. Les égratignures et autres petites coupures cicatrisent assez rapidement et ne nécessitent pas de soins particuliers.

Ce jeune garçon fût victime, lors d'une bagarre, de coups portés à l'aide d'un tesson de bouteille en verre. Au vue des points de sutures, l'adolescent mérite de nouveaux soins.

Actuellement, contrairement à d'autres structures, Dounia ne possède pas de partenaire médical et ne peut financer seule les soins de ses enfants. Quand les plaies ne sont pas très importantes, les éducateurs, usant de leurs maigres capacités d'infirmiers, désinfectent tant bien que mal la zone touchée et la protège des bactéries extérieures à l'aide d'une bande. Lorsque la blessure est plus grave, les adultes ne peuvent intervenir et l'enfant est alors malheureusement seul face aux conséquences de sa blessure.

Devant de telles souffrances, il m'est impossible de rester les bras croisés -tout comme n'importe lequel (ou laquelle) d'entre vous qui serait à ma place-. Soigner un enfant dans un centre de santé coûte ici moins de 10€ et lui assure un rapide rétablissement. Seul, je ne peux assurer tous les soins. Je souhaite par ce post et en attendant le développement d'un partenariat médical, lancer un appel à l'aide pour la santé de ces innocentes victimes. J'invite les intéressés à me contacter par mail afin de régler ensemble les modalités de l'opération:

mathieuchessel.photographie@gmail.com

L'ordonnance d'Aminata, au total cela m'a coûté 8100 Fcfa soit environ 12€. Un peu plus cher que d'habitude car y est inclut le vaccin contre le tétanos.

D'avance merci de la part de tous les enfants.