mardi 7 décembre 2010

KELEYA : LA VIE EN BROUSSE

Vendredi 26 novembre au mercredi 1er décembre.


Keleya est une petite agglo à 100kms de Bamako sur la Nationale 7. C’est une sous-préfecture de Buguni qui regroupe une vingtaine de villages dont le chef-lieu Keleya. Notre contact sur place est Louise, la correspondante Right To Play. Il faut bien compter une journée pour faire le tour de tous les notables du village qu’il faut saluer.

Les salutations et présentations sont très importantes au Mali. Ca dure au moins une minute. Il faut dire bonjour, comment ça va, prendre des nouvelles de la famille, de Bamako, du voyage etc… et ceci avec tout le monde. On en profite d’ailleurs pour me baptiser car mon prénom français veut dire « pas si bon » en bambara, alors il faut le changer… et trouver quelque chose de mieux prononçable pour les Maliens. Je suis donc maintenant Aminata Bagayoko.


La vie au village

Ici c’est la brousse. Pas d’activités, de bars ou autres pour se divertir. Les journées sont rythmées avec le lever du soleil, puis l’arrivée de l’électricité à 18h et sa coupure vers minuit/1h. On tire l’eau au puit ou on va la chercher au forage public, on fait la lessive avec la planche a laver et on fait la cuisine au charbon.

Le matin, c’est petit déjeuner, puis les femmes font la lessive tandis que les hommes partent au champ ou à la boutique et les enfants à l’école. Puis c’est le déjeuner suivi d’un petit repos et retour aux activités jusqu'à la tombée de la nuit. Là, avec l’arrivée de l’électricité, tout s’allume d’un coup : les lumières, les postes et surtout la télé !!! On se regroupe autour d’une télé et on regarde les émissions : feuilletons, films, reportages, infos de l’Europe, il y a plus de 100 chaines, donc de quoi faire. Pour le dîner, il est de coutume d’inviter les personnes autour de nous a partager le plat. Les soirées sont très conviviales !

Les repas tournent autour du riz au gras plus ou moins agrémenté ou de bouillie de riz ou de mil (une sorte de riz au lait).

En tout cas, nous avons été reçus comme des princes et c’était dur de repartir et de laisser des amis ici.


Deux Toubab dans la brousse

Difficile ici de passer inaperçu. Notre couleur de peau nous trahit. Aussi partout ou nous sommes passés, les enfants accouraient en criant « toubabou toubabou » et les adultes testaient notre bambara (pas fameux pour ma part, Chess se débrouille bien mieux). Il y avait même de tous petits enfants de 18 mois qui pleuraient et allaient se cacher dans les pagnes de leur mère quand ils nous voyaient. Ce qui faisait bien marrer les parents. Les enfants pouvaient rester des heures à nous regarder, sans parler, complètement fascinés par cette peau différente de la leur. Il a fallu un temps d’acclimatation et de reconnaissance pour les plus jeunes avant d’arriver à jouer avec eux.


La lessive matinale.


Le puit dans la cour de la maison.


Salif, notre hôte.


Ici comme en ville, le football est omniprésent.


Révisions en pleine nature.


La télévision anime chaque soirée.

2 commentaires:

  1. Très intéressante leur façon de vivre... cette convivialitlé manque ici...

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  2. L'accueil est vraiment quelque chose d'ancré dans la culture malienne, en passant par ici on se rend compte à quel point c'est important. Ces gens n'ont pas grand chose -en comparaison avec nous- mais leur coeur est tellement grand... (certes cette idée est clichée, entendue et ré-entendue mais c'est un profond ressenti -car vécu-)

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